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« Voici mon vaccin ! »

 

J’ai rencontré Benedikt il y a 18 mois, lors de notre séminaire annuel en Autriche.

Ce séminaire annuel, c’est une rencontre amicale organisée par Christoph Heuermann au mois d’août chaque année. Cet évènement (très spécial) est avant tout la célébration de son anniversaire. Donc, la fête y est de mise ! Mais, pas que la fête… Soyons clair: Christoph est avant tout un homme d’affaires. Il aime la vie, l’argent, les amis, la liberté, la liberté et encore la L-I-B-E-R-T-E. Et il reste à l’affût de bonnes affaires à travers le globe, avec un flair incroyable malgré sa trentaine à peine atteinte.

Si le séminaire annuel  est une opportunité pour rassembler ses amis et ses proches collaborateurs, c’est aussi l’occasion de permettre à ses invités de se rencontrer professionnellement, où chacun peut étendre son réseau.  Benedikt en fait partie.

Des voyageurs perpétuels, des nomades digitaux, des personnes ayant ou n’ayant pas une résidence permanente, des génies de la protection de la vie privée, des gens comme vous et moi, qui ont eu le cran de dire Stop au fiscStop à mon enchaînement !

Dans l’article d’aujourd’hui, ce n’est pas de Christoph que je vais vous parler, ni de moi, ni de Libredetat.

A vrai dire, je suis tombée ce matin sur la publication Facebook de Benedikt, où il relate ses derniers voyages durant la folie de cette pandémie covid-19, et surtout il relate sa toute récente installation au Mexique. J’ai donc demandé à Benedikt s’il était d’accord que je publie sur le blog Libredetat son expérience en tant qu’expatrié. Il a accepté.

Bien que lui-même ait quitté l’Allemagne pour vivre sa liberté totale, son expérience et sa démarche valent pour les Français, les Belges, les Suisses, et autres citoyens qui souhaitent -comme lui- sauter le pas.

Les paragraphes qui suivent sont une pure reproduction du post de Benedikt sur son facebook

Aujourd’hui, il y a exactement un an, je rendais les clés de mon appartement à Palma. J ‘avais vendu et donné tous mes biens pour voyager dans le monde pendant une durée indéterminée en tant que ′′ nomade senior menant une vie internationale dans des suites hôtelières et des appartements luxueux, mais seulement avec des bagages à main.

Comme vous le savez, certaines complications  ont rendu ce plan assez difficile. De la Colombie, j’ai réussi à m’échapper en République Dominicaine à la dernière minute, dans une nuit de brouillard. Sinon, j’aurais dû passer 6 mois en confinement strict à Medellín.

La République Dominicaine a été très détendue, l’été en Europe était tolérable, bien que le retour de folie criminelle soit déjà trop évident.

Non, l’univers est en train de conspirer contre les voyageurs. Le voyage est possible, certes, même s’il est souvent présenté différemment, mais ce n’est tout simplement pas amusant. Avec toutes les réglementations différentes, contradictoires et où les horaires de vol sont restreints et les services allant en s’empirant, c’est devenu un obstacle.

Il est temps de faire un nouveau plan. Profiter de la vie, même quand le monde devient fou, tout simplement tirer le meilleur parti des circonstances. Et cela signifiait redevenir serein !

Dans le Mexique merveilleusement normal, j’ai trouvé un charmant penthouse et l’ai installé avec l’aide d’un créateur mexicain encore plus charmant. Nous créons avec beaucoup de plaisir un mélange d’architecture Bauhaus, de Mayas traditionnels et des éléments américains du milieu du siècle.

Un endroit coloré au niveau des yeux avec des toucans et des lémuriens.

Alors après un an sans domicile fixe j’ai signé un autre bail. Pas sans sourire…

Je n’ai pas eu à donner une tonne d’informations, ni des bilans, ni des relevés bancaires. Juste signer pour un paiement mensuel de location. Dans ce contrat, je peux être résilié sans préavis si je prends de la drogue dans mon appartement ou si je vends des drogues à partir de là. D’accord, d’accord.

Ensuite, j’ai dû faire un serment (et non pas prendre une assurance) que je paierai le loyer sur fonds acquis légalement et que je n’appartiens à aucune organisation criminelle. D’accord, d’accord.

Mon propriétaire m’assure également en échange de serments qu’il n’a pas gagné les fonds de façon criminelle pour l’acquisition de cet appartement. D’accord, d’accord.

Je vais payer le loyer en dollars américains sur un compte aux États-Unis.

Après tout ce temps dans les hôtels et les appartements AirBnb, j’avais complètement oublié que l’internet ne sort pas de la boîte comme ça. Pas dans un nouvel appartement vide de toute façon.

Je me suis donc assis le vendredi après-midi et j’ai commandé un port DSL sur le site internet de TelMex.

 

S’engager dans un appartement complètement vide et assez grand avec des bagages à main et créer un nouvel endroit dès le début est une tâche passionnante et délicieuse. J’adore ça et je suis heureux de chaque nouveau colis livré comme un enfant.

 

De quoi avez-vous vraiment besoin pour vivre ?

Au moment de le faire, il faut se dire que c’est un départ de zéro pour ainsi dire:  être complètement brûlé, sans couteau, ni fourchette ni oreiller, … Donc, cette question reste juste hypothétique.

Au moment de sauter le pas, il faut prendre des décisions difficiles. Certaines sont très faciles pour moi. Par exemple, la télé n’existe tout simplement pas dans ma vie ! J’ai poussé les câbles moches dans les tuyaux vides aussi loin que possible et j’ai plafonné le reste avec plaisir.

 

 

Mais aujourd’hui, je me suis tenu devant une étagère de bougies parfumées et de bâtonnets d’encens pendant un moment.  Maintenant je suis assis sur mon patio dans le vent chaud du soir et je profite de l’odeur du jasmin. Parfois, même le complètement inutile est tout à fait essentiel.

Ouais, ben, c’est comme ça que je reste ici pour la première fois et que j’observe avec zénitude ce qui se passe dans le monde.

 

Je ne cherche que la liberté en moi-même

Mon ami Christoph Heuermann a acheté un catamaran et a traversé l’Atlantique à la recherche de liberté. J’ai deux fois son âge et en fait je ne cherche que la liberté en moi-même. En août j’étais un invité à bord de son ′′ SY apatrides « , Demain je l’accueille dans mon ′′ trou de rat « .  NDLR: Benedikt aime à s’appeler ‘un rat’ en référence à son signe astrologique chinois.

Qui puis-je accueillir ensuite ? Les amis, je suis sérieux ! Parce que, que vaut le plus bel endroit quand on ne peut pas le partager avec d’autres personnes chères ?

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Merci Benedikt pour ton précieux témoignage que j’ai le plaisir de partager avec les lecteurs de Libredetat !

Libredetat publiera de temps en temps d’autres témoignages de ce type, selon les situations. Si vous aussi souhaitez témoigner votre expérience d’expatrié et partager avec nous et nos lecteurs les défis rencontrés, les astuces et autres, exprimez-les ici dans les commentaires.

Parce que votre vie vous appartient !

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