Thèmes abordés dans cet Article
introduction
Quand Christoph Heuermann a écrit son livre « The No-State Mentality » et qu’il a travaillé sur son blog allemand pendant près de deux ans, il ne pouvait pas imaginer l’intérêt que cela allait susciter. Bien que son objectif ait toujours été de montrer comment quitter le système, il n’est jamais parvenu à critiquer spécifiquement l’idée de l’État et tout ce qu’il englobe.
Avec Staatenlos, Tax Free Today, et maintenant Libre d’État, nous n’avons pas seulement l’intention de vous montrer un moyen pratique de sortir du système, nous voulons aussi vous expliquer clairement les raisons morales et philosophiques de cette situation. Ce blog est donc né comme une critique de l’État et de son fonctionnement.
Cet article ne sera pas une critique de travail dans les moindres détails ; ces types de critiques atteignent rarement la majorité et existent déjà sous diverses formes. Il s’agira plutôt d’une critique compréhensible et clairement exposée.
Bien sûr, vous n’avez pas besoin de partager notre opinion ; en fait, nous adorerions que vous partagiez la vôtre dans les commentaires (mais nous espérons que vous lirez nos arguments avant de le faire).
Dès que vous commencerez à voir les États tels qu’ils sont réellement, il vous sera d’autant plus facile d’échapper à leurs griffes et de vous éloigner d’un système qui limite votre liberté et celle des gens qui vous entourent.
Ci-dessous, vous trouverez l’article qui est au centre du livre de Christoph et sa partie la plus importante. Nous espérons qu’il vous aidera à vous libérer de l’illusion de l’État, parce que votre vie vous appartient.
L’État est cette grande fiction par laquelle tout le monde essaie de vivre aux dépens de tout le monde.
Fréderic Bastiat.
Pour commencer à sortir du piège de l’État, il faut comprendre ce que sont réellement les États, car ils ont un rôle très important dans notre vie à tous.
Il suffit de jeter un coup d’œil à un journal aujourd’hui pour savoir de quoi nous parlons. Et maintenant, pensez à votre dernière déclaration de revenus…. A-t-elle, ou n’a-t-elle pas une grande influence sur notre vie ?
Il n’est pas surprenant que lorsque nous voyons nos libertés limitées, c’est toujours l’État qui est à blâmer. Cette limitation de notre liberté fait en sorte que nous ne pouvons pas faire beaucoup de choses que nous aimerions faire.
Dans le même esprit de liberté et d’obligation, nous devons inclure les luttes entre les différents types de politiques et d’idéologies.
D’une part, les impôts, la surveillance et les lois limitent notre liberté ; d’autre part, beaucoup de gens veulent jouir de leur droit au bien-être, au temps libre et à l’infrastructure pour vraiment les laisser libres.
Nous sommes tombés dans le piège de l’État, un piège construit sur la base de quatre idées fausses sur le rôle de l’État.
Vous êtes tombé dans leur piège si vous pensez ceci :
- Les États remplissent une fonction sociale.
- Vous devez obéir aux lois de l’État.
- Vous pouvez réformer l’État pour qu’il vous laisse vivre selon vos désirs.
- Vous craignez l’État tout-puissant qui ne vous libérera pas.
Le gouvernement ne peut pas régler le problème. Le gouvernement est le problème.
Ronald Reagan.
À quoi servent les États ?
En dehors des aspects philosophiques et juridiques, les gens légitimisent généralement l’existence de l’État en utilisant trois points de vue simples :
- Les États augmentent le bien-être commun au lieu de le diminuer.
- Vivre dans un État présente plus d’avantages que de désavantages.
- Les États sont nécessaires pour protéger nos droits, nos vies et nos biens.
Cependant, tout cela est basé sur une erreur à laquelle l’économiste français Frédéric Bastiat a fait référence :
L’État est cette grande fiction par laquelle tout le monde essaie de vivre aux dépens de tout le monde.
Les gens voient des avantages directs, mais ne perçoivent pas de désavantages indirects. Ils ne comprennent pas que, par le biais de l’inflation et de différents impôts et taxes qui ne sont pas très visibles, ils paient plus qu’ils ne reçoivent.
Ils ne se rendent pas compte que l’infrastructure qu’offre l’État pourrait être améliorée avec l’argent que vous payez déjà avec vos impôts.
Ils ne voient pas les alternatives qui existent, les alternatives qu’ils auraient sans un État derrière eux. Ou, d’autre part, ils sont heureux que l’État limite les choix des autres parce qu’ils croient que les drogues sont dangereuses, que les magasins devraient être fermés le dimanche, ou que l’homosexualité est immorale.
Vous voyez les choses de cette façon aussi ? Alors, allons plus loin.
Imaginez que le crime organisé a pris le pouvoir. La mafia a pris le contrôle de la société et a écrasé le gouvernement. Vous avez perdu la protection de l’État. Que se passerait-il si vous aviez une entreprise ?
- Vous paieriez des frais de protection pour être autorisé à poursuivre vos activités.
- Vous auriez à endurer et à vous soumettre à l’extorsion quotidienne si vous vouliez garder votre entreprise.
- Vous paieriez de l’argent en échange de la possibilité de rester sur votre propriété ou d’utiliser vos moyens de production.
- La mafia vous dicterait la façon dont vous devez gérer votre entreprise, ce que vous pouvez et ne pouvez pas offrir, et les marchés dont vous êtes interdit.
- La mafia investirait l’argent qu’elle a pris de votre entreprise dans des entreprises rivales pour les rendre solvables.
Cela ne semble pas très rassurant, n’est-ce pas ? Aimeriez-vous vivre dans un tel environnement ? Cela vous plairait-il d’avoir à payer pour être autorisé à travailler ou en échange de pouvoir vivre dans votre propriété ? Voulez-vous qu’on vous dicte ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire, subventionner vos concurrents et même créer des entreprises qui pourraient faire concurrence à la vôtre ? Oh, et tout ça avec l’argent que vous leur donnez, bien sûr.
Bien sûr que vous ne voulez pas cela ! Cependant, comme vous l’avez peut-être deviné, c’est exactement ce que vous faites…
Il s’avère que l’État, une entité qui est censée vous protéger de la mafia, est en train de :
- Prélever des impôts sur les sociétés, sur les revenus, de la TVA, des droits de succession, des droits de licence et même de l’enregistrement auprès de la chambre de commerce.
- Percevoir des impôts sur le revenu en échange du privilège de travailler.
- Vous laisser choisir entre payer des impôts fonciers ou perdre votre propriété privée.
- Réglementer ce que vous pouvez vendre, fixer les prix minimum et maximum de vos marchandises et ce que vous pouvez payer à vos travailleurs. Il vous permet également de rendre compte de votre situation fiscale au moyen d’un système complexe de formulaires.
- Il ouvre des entreprises qui peuvent vous concurrencer et vous ruiner, parce que même si elles vont mal, elles auront toujours de l’argent.
L’État fait cela et bien plus encore. Alors, qu’est-ce qui fait de ces gens censés nous « protéger » une meilleure option que la mafia ?
Ou peut-être y aurait-il, comme qui dirait, une sorte de confusion sur le film où les agents de l’État sont les gentils et en face d’eux que de méchants malhonnêtes ? Que pourrait-il se passer avec la mafia qui ne se passe déjà avec l’État ?
Ils pourraient vous tuer. D’autre part, l’État peut introduire (ou maintenir) le service militaire obligatoire, en vous prenant comme soldat pour combattre dans des guerres contre d’autres pays.
Bien sûr, ni la mafia ni l’État ne veulent vous tuer : vous leur donnez votre argent. Tant que vous payez vos impôts et obéissez, vous n’aurez pas de problème avec l’un ou l’autre.
Il est vrai que tous les cinq ans, nous choisissons notre président français. Hmm…qu’est-ce que vous en pensez, ce serait difficile pour la mafia de monter un tel show ?
Les États modernes ne vous attachent pas à un bloc de ciment et ne vous noient pas dans un lac pour se débarrasser de vous, mais au bout du compte, ils vous imposent des pénalités, vous prennent tout ce que vous possédez, vous privant de votre liberté, et allant même jusqu’à même mettre fin à vos jours selon le pays où vous vivez et la gravité du crime reproché.
Essayez donc de commettre un crime sans victime. Qu’il s’agisse de consommation de drogues, de conduite sans ceinture de sécurité ni casque, de prostitution ou de jeu (ou bien sûr, je ne parle pas d’esclavage sexuel) ; une bonne partie des crimes contre lesquels l’État nous protège ne sont pas des crimes du tout. En réalité, l’interdiction de ces activités ne fait que favoriser le développement du crime organisé dans ces secteurs.
Seuls quelques-uns préfèrent la liberté ; la majorité d’entre eux ne recherchent rien de plus que des maîtres justes.
Sallust
L’État essaie d’imposer la morale des uns aux autres, alors ne le laissez pas faire ! Une fois que vous avez pris conscience de la situation, l’étape suivante est d’aller vers la liberté.
Comme nous l’avons déjà dit, vous êtes tombé dans le piège de l’État si vous pensez que :
- Les États remplissent une fonction sociale.
- Vous devez obéir aux lois de l’État.
- Vous pouvez réformer l’État pour qu’il vous laisse vivre selon vos désirs.
- Vous devez craindre l’État tout-puissant qui ne vous libérera pas.
Analysons cela point par point.
1- La croyance que les États remplissent une fonction sociale
Pour rompre systématiquement avec cette croyance, nous devons participer à une réflexion profonde sur le fonctionnement du marché, ce qui nous distrairait de notre thème principal. Nous allons donc essayer une explication plus simple et plus superficielle.
Gardez à l’esprit qu’il n’y a que deux façons d’obtenir ce que vous voulez : voler ou échanger. Lequel des deux est le meilleur pour une société ?
Si vous pensez que vous voler de l’argent, du temps, de l’énergie et de la liberté est un acte social, il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire pour vous aider.
Je suppose que vous pensez aussi qu’il est plus utile et plus approprié qu’une société soit basée sur l’échange au lieu du vol et du pillage. Dans un échange, les deux parties en bénéficient.
Si nous l’appliquons à un grand nombre de personnes, cela reste valable. Il devrait être clair que le marché a une fonction sociale beaucoup plus utile que l’État ne pourrait jamais remplir.
2- La croyance que vous devez obéir aux lois de l’État
Si vous croyez que vous devez obéir aux lois de l’État, vous êtes définitivement tombé dans le piège de l’État. En vérité, vous n’avez pas à le faire. De plus, cela signifie que vous soutenez le maintien de la pression et de la coercition de l’État alors qu’il promulgue de nouvelles lois pour limiter la liberté.
La seule chose qui devrait compter pour vous, ce sont les conséquences de vos actes. Que se passera-t-il si vous enfreignez la loi ? Qu’avez-vous à perdre s’ils le découvrent ?
Lorsque vous obéissez aux lois de l’État, faites-le par crainte des conséquences ou parce qu’elles coïncident avec votre moralité, jamais parce que vous croyez en avoir l’obligation morale.
3- La croyance que vous pouvez réformer l’État pour qu’il vous laisse vivre selon vos désirs
C’est un autre mythe exagéré : vous pensez que vous pouvez utiliser l’État pour changer la société. C’est compréhensible ; en fait, les programmes électoraux ou les initiatives politiques peuvent sembler très prometteurs, jusqu’à ce qu’ils soient mis en pratique. Il suffit de jeter un coup d’oeil au bilan de tout cela après plusieurs décennies de promesses et de programmes pour voir de quoi nous parlons.
L’une des grandes réalisations de l’État est de nous faire vraiment croire qu’il est l’un des nôtres et que nous pouvons utiliser les canaux existants pour changer ce qui ne fonctionne pas.
Au lieu de chercher des voies de changement politique (quelque chose qu’en réalité, même si vous vous consacrez vraiment à la politique, vous n’avez aucun contrôle sur elle), concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler.
4- La croyance que vous devez craindre l’État tout-puissant qui ne vous libérera pas
Ce que l’État et l’individu ont en commun, c’est que tous deux sont soumis aux principes du marché. Les ressources de l’État sont limitées, c’est-à-dire qu’il ne peut pas contrôler tout le monde, personne par personne.
L’État est un énorme piège collectif avec tous les problèmes qui caractérisent ce type de piège. Vous n’avez pas à craindre l’État, vous devez simplement être conscient de son inefficacité et l’utiliser à votre avantage. Quand on n’a pas d’État, on retourne la situation. Au lieu de laisser l’État profiter de vous, vous pouvez tirer avantage de lui.
Vous n’avez pas à craindre l’État ; l’État devrait vous craindre. Ce n’est pas parce que vous allez être violent, mais plutôt parce que si ça ne vous traite pas bien, vous allez l’abandonner. Le temps est venu de cesser de penser que vous lui devez quelque chose et de commencer à organiser librement votre vie, en choisissant l’État pour les avantages qu’il peut vous donner au lieu d’une raison romantique issue de la tradition ou de la naissance.
Le consommateur a le pouvoir, et les citoyens peuvent choisir de consommer ce que les États offrent, comme pour tout produit ou service.
L’essence même de l’État
Beaucoup de gens tombent dans le piège de l’État parce qu’ils ne comprendront jamais ce qu’est réellement l’État.
C’est une institution à participation obligatoire (personne ne vous demandera jamais si vous consentez à vous inscrire) qui a convaincu la majorité de la population que c’est nécessaire. C’est vraiment la seule différence entre l’État et la mafia ; rares sont ceux qui pensent que la mafia couvre un besoin social important.
Pour que tout cela fonctionne, dès le plus jeune âge, ils vous apprennent que la police est bonne, qu’elle est là pour protéger les bons citoyens des méchants qui se cachent à chaque coin de rue, et que l’État est responsable de tout le bien que vous voyez autour de vous (ce n’est pas un hasard que l’école soit obligatoire).
Ce qu’ils ne vous disent certainement pas, c’est que ce même État est à l’origine de bon nombre des problèmes que nous avons. Que vous avez.
Un monde sans États (ou frontières) serait un monde meilleur, mais malheureusement, ce monde n’est pas compatible avec la réalité dans laquelle nous vivons.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas tirer quelque chose de valeur de cette meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons. Une fois que nous sommes conscients que les États ne profitent pas à la société, nous pouvons cesser d’investir notre temps pour les aider à prospérer, abandonner le concept de la nation et de la patrie et commencer à vivre pour nous-mêmes et pour ce qui est vraiment important pour nous.
C’est comme lorsque vous découvrez que ce n’est pas vous qui devriez avoir peur des grandes entreprises, mais plutôt les grandes entreprises qui devraient avoir peur de vous. Vous avez le pouvoir de choisir qui vous soutenez, que ce soit l’État, les entreprises ou les gens.
Habituellement, nous entendons dire que la fonction de l’État est de faire pour le peuple ce que le peuple ne peut pas faire pour lui-même.
Une fois que vous comprendrez ce qu’est un État et comment il fonctionne, vous comprendrez aussi que ce dicton n’a pas de sens. Vous pouvez obtenir pratiquement tout ce dont vous avez besoin d’une manière plus sûre, moins chère et plus efficace sans avoir à dépendre de ce que la majorité des gens veulent ou de ce qui a obtenu le plus de votes.
Et si vous devez vous tourner vers un État pour obtenir votre passeport, assurez-vous de pouvoir conserver vos biens ou de pouvoir vivre dans cet État. Gardez à l’esprit que vous pouvez choisir celui qui vous offre les meilleurs services, les plus avantageux. Bien sûr, l’État tentera toujours de percevoir des impôts directs ou indirects.
Lectures complémentaires :
Ce « grand mythe » de l’État a intéressé bien d’autres penseurs avant moi. Beaucoup d’entre eux ont légitimé ce mythe, mais il y en a aussi qui l’ont vu comme un problème. Vous devrez choisir votre propre critique de l’État et décider si vous y êtes favorable ou non. Voici quelques livres qui peuvent vous aider à approfondir le sujet.
L’économiste Murray Rothbard, l’un des anarcho-capitalistes les plus populaires, montre comment et pourquoi un système sans État fonctionnerait dans son livre For a New Liberty: A Libertarian Manifesto.
Le philosophe Michael Huemer parle également du problème de l’autorité politique dans son livre “The problem of political authority”. Dans ce livre, il réfute systématiquement toute intention de légitimer l’État et présente des arguments convaincants en faveur d’une société anarchique.
Il y a aussi Leopold Kohr, un philosophe autrichien qui parle du problème des États, même si, dans son cas, c’est d’une autre perspective. Pour lui, le problème fondamental est l’inefficacité à grande échelle et la meilleure solution pour l’éviter est d’opter pour une taille réduite. Dans ses œuvres, il montre pourquoi le petit est toujours mieux que le grand. Il est surtout connu pour son livre “The breakdown of nations”.
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